Les images d’aujourd’hui, montrant le Premier Ministre chinois qui parade sur l’Acropole, symbolisent le fiasco de la politique économique européenne et le triomphe du géant chinois.
Cette victoire, la Chine l'a obtenue par la tricherie permanente avec les règles du jeu internationales. Lénine disait que « les capitalistes sont prêts à vendre la corde qui les pendra ». Les décideurs chinois l’ont bien compris. Dans ce jeu de dupes, c'est le tricheur qui rafle la mise. La sous-évaluation manifeste du yuan, le libre-échange déloyal, la création monétaire sans complexes, sont autant d'atouts maîtres que les Chinois ont dans leur jeu. Quelle tristesse que de voir le berceau de la civilisation européenne quémander l'aide de Chinois, trop heureux de pouvoir exposer au monde leur toute-puissance.
Ces règles suicidaires imposées par l'Union européenne et le FMI permettent aujourd’hui à la Chine de racheter ceux qui bêtement se sont imposés des règles, qu'eux ne se privent pas de transgresser. En réalité, nous sommes censés jouer au même jeu, mais sans les mêmes règles.
La politique absurde de l’Union Européenne, orchestrée avec minutie par Barroso et Trichet, aboutit ainsi à la ruine et à la dépendance politique. Baisse unilatérale des droits de douanes, transfert de technologies sans contreparties, refus de la monétisation des déficits, et politique de l’euro cher, font de la plupart des pays de l’Union une proie facile.
Cette politique échoue totalement, mais il faudrait la poursuivre !
L’Irlande, l’Espagne, la Grèce et le Portugal sont la preuve, ces temps-ci, qu’aucun plan de rigueur ne peut être efficace s’il ne s’accompagne pas d’une dévaluation. Après l'Acropole, doit-on se résoudre à voir les Chinois parader au Prado à Madrid ou devant la cathédrale Saint-Patrick à Dublin ? Quant à l’Italie et la France, leurs économies meurent à petit feu pendant que l’Angleterre, les Etats-Unis et tous les autres laissent filer leurs monnaies pour redresser leurs budgets.
Combien de manifestations violentes, de souffrances des peuples, d’humiliations comme aujourd’hui en Grèce faudra-t-il endurer pour qu’enfin l’Europe change de politique ?
NDA